Collaboration Poitiers / Saint-Etienne / Strasbourg / Sherbrooke
Depuis avril 2023, un groupe de travail informel autour de la description d’une surface rugueuse dans le but d’estimer les interréflexions a été initié avec des collègues de l’université de Poitiers.
Les collaborateurs sont :
- Lionel Simonot (Institut Pprime – univ. Poitiers, équipe Physique et Propriétés des Nanostructures) qui s’intéresse aux propriétés optiques et à l’apparence des matériaux à différentes échelles,
- Daniel Meneveaux, Benjamin Bringier et Mickaël Ribardière (Xlim – Poitiers) qui ont développé la méthode de reconstruction de surface ainsi qu’un goniospectrophotomètre virtuel permettant de calculer la BRDF,
- Guillaume Gillet (Xlim – Limoges et actuellement au Canada – Sherbrooke) qui s’intéresse également à ces questions en informatique graphique,
- Thierry Lépine et Mathieu Hébert de l’IOGS de Saint-Etienne qui s’intéressent aux réflexions multiples dans une cavité unique,
- Basile Sauvage et Charline Grenier (ICube Strasbourg) qui s’intéressent à la synthèse et au contrôle spatial de textures procédurales pour la synthèse/le rendu
Réunions, collaborations, soutenances :
- Première réunion en visio : lundi 3 avril de 11h30 à 13h00.
- Mobilité interlaboratoires GdR-IGRV pour Clément Poull (en 3ème année de thèse au LIB à Dijon) qui passera une semaine (décembre 2023) au XLIM à Poitiers avec Daniel Meneveaux, Sébastien Horna et Mickaël Ribardière, autour de la représentation la plus fidèle possible de l’apparence de matériaux complexes (rugueux)
- Soutenance de thèse d’Elsa Tamisier le 18/12 à Poitiers (XLIM) : https://www.xlim.fr/personnel/tamisier-elsa
- Réunion de présentation de chacune de nos thématiques (Strasbourg, Poitiers, Sherbrooke et Dijon) : jeudi 1er fév. 2024 à Paris
Problématique :
Nous nous plaçons dans le cadre des modèles de BRDF dits à microfacettes qui ont longtemps négligé les inter-réflexions entre microfacettes. Dans ces modèles, la surface rugueuse est définie par la fonction de distribution de normales (NDF) des microfacettes, elle-même généralement définie par un seul paramètre de rugosité (parfois 2). Depuis quelques années, des modèles permettent d’obtenir de manière semi-analytique la contribution de ces inter-réflexions mais avec des hypothèses irréalistes :
- en considérant une surface constituée de longues cavités en V orientées de manière uniformément aléatoire ;
- en supposant les pentes des microfacettes complètement décorrélées même avec ses voisines les plus proches.
Les collègues de Xlim ont proposé une méthode permettant de construire une microtopographie « plus réaliste » (avec des contraintes de continuité) pour une NDF donnée. Ils peuvent ainsi expliciter les réflexions multiples sur cette microtopographie particulière. De manière attendue, la contribution des inter-réflexions est très variable pour une même NDF. Typiquement, les inter-réflexions sont beaucoup plus importantes pour une surface avec des concavités (creux) qu’avec des convexités (bosses). Notre question est de savoir s’il est possible d’estimer les inter-réflexions sans expliciter la microtopographie avec une description statistique de la surface rugueuse complétant la NDF ?