Descriptif des enseignements :
Mme Gauthier-Grangereau et Vivien Canivenq – Les archives du grenier à internet – aux AD 21
Pour permettre aux étudiants de Master 2 pro archives de Dijon de découvrir le métier d’archiviste et de s’essayer au classement, les Archives départementales de la Côte-d’Or organisent une initiation de 5 jours dans ses locaux. Cette formation intitulée «Les archives du grenier à internet» a pour objectif de présenter toute la chaîne archivistique qui s’articule autour d’un fonds depuis son entrée dans un dépôt jusqu’à la réalisation d’un inventaire en passant par sa mise en valeur. Le cœur de ces journées est dédié au classement ; il est encadré par deux professionnels, tout en laissant aux étudiants une grande autonomie afin de tester, se tromper, réessayer… Durant ces quelques jours les étudiants découvrent les différents métier et différentes missions d’un service d’Archives départementales. Ils sont ainsi immergés dans le quotidien de ce service et y participent eux-mêmes.
Aurélien Durr et Maxime Courban – les archives audiovisuelles, les archives figurées
Les archives audiovisuelles comme figurées se trouvent au croisement de plusieurs domaines : technique, documentaire et archivistique. Gérer, conserver et exploiter ces fonds imposent une compréhension de la diversité des supports, de la spécificité des contenus et de leurs descriptions. Ce module propose une histoire et un panorama des techniques d’enregistrement sonore, vidéo, cinéma et de la production d’images « fixes ». Il aborde également les enjeux de la numérisation et de la conservation de l’information physique comme « dématérialisée » : comment la conserver ? Comment l’exploiter ? Enfin, il pose la question de la place de ces fonds spécifiques au sein de l’archivistique française : le métier d’archiviste audiovisuel ou d’archiviste-iconographe, l’application des normes de description archivistique aux documents audiovisuels et figurés.
François Jarrige – Pratiques et politiques archivistiques
Dans ce cours, il s’agit de retracer l’histoire longue de la constitution des principaux fonds d’archives publics en France et à l’étranger, en revenant aux sources de l’archivistique entendu à la fois comme une science et une pratique qui accompagne l’essor de l’Etat depuis la Révolution française. En suivant successivement l’invention du métier d’archiviste, la matérialité des lieux, l’élargissement continu des publics, ainsi que les principaux régimes administratifs qui caractérisent l’encadrement des archives, il s’agit en creux de proposer une histoire sociale, culturelle et politique de l’époque contemporaine.
Sophie Monnier – Droit des archives
Le cours de droit des archives présente les institutions publiques compétentes en matière d’archives au niveau national et local. Le cours a aussi pour objet d’exposer la définition juridique des archives, la distinction archives publiques-archives privées, et les règles fixées par le code du patrimoine concernant les 3 C : collecte, conservation et communication des archives. Dans le cours, les modes de protection des archives aussi sont traitées.
Odile Gaultier-Voituriez – Le droit des archives privées et le cas des archives politiques mixtes
Docteur en histoire, responsable du Département archives à la Direction des ressources et de l’information scientifique de Sciences Po, enseignante à Sciences Po.
– Archives privées, un patrimoine méconnu. Petit guide à l’usage des propriétaires, Association des archivistes français, 2005.
– EVEN (Pascal) et NOUGARET (Christine), dir., Les archives privées : manuel pratique et juridique, Direction des Archives de France, Documentation française, 2008.
– RÉMOND (René), « Qu’est-ce qu’un homme politique ? », La Gazette des archives, n° 133, 2e trim. 1986, p. 115-121 : https://www.persee.fr/doc/gazar_0016-5522_1986_num_133_1_2993?q=Qu%E2%80%99est-ce+qu%E2%80%99un+homme+politique+
– Les Archives des hommes politiques contemporains, colloque, Palais du Luxembourg, 20 et 21 octobre 2006, Gallimard, Association des archivistes français, La Gazette des archives, n° 203, 2007.
Voir en particulier : CORNU (Marie), « Les fonds d’archives d’hommes politiques en France. Le droit au défi de la pratique », p. 55-71.
Philippe Poirrier – Formes du patrimoine
Fiches de lecture et exposés des étudiant(e)s permettront d’analyser les différentes formes de patrimoine reconnues par les acteurs culturels depuis la fin du XXe siècle, du patrimoine industriel au patrimoine immatériel, sans oublier la patrimonialisation des musiques populaires. Ces travaux permettront de susciter des échanges afin de mieux saisir l’écosystème culturel dans lequel les archivistes travaillent. Il s’agit aussi, au-delà des questions techniques, de comprendre les enjeux politiques et sociaux qui gouvernent les logiques patrimoniales.
Philippe Poirrier : UE Institutions et politiques culturelles
Initiation à l’histoire des politiques culturelles en France, de l’origine à nos jours. Il s’agit d’étudier comment l’Etat et les collectivités locales ont construit des politiques publiques de la culture dans les différents secteurs artistiques (Spectacle vivant ; arts plastiques ; industries culturelles & patrimoines) qui conditionnent à la fois les processus de création, de diffusion et d’appropriation des artefacts culturels. Quelques moments seront privilégiés : la Révolution française ; la Monarchie de Juillet ; le Front populaire ; le ministère Malraux et les années 1980 avec Jack Lang. Nous mobiliserons des exemples nationaux et locaux.
Jean Vigreux – Normes et archivistiques
Ce cours alterne des phases théoriques et des phases pratiques. Les axes principaux – pour la partie théorique – s’articulent autour de la question de la communicabilité des archives (son lien avec la recherche), la déontologie du métier d’archiviste, la fabrique d’archives alternatives et dans ce cadre, la préparation, la conduite et la réalisation technique d’une collecte de témoignages oraux. Les objectifs de la partie pratique (TP –classement d’un fonds / travail de groupe – présentation orale / collecte de témoignages oraux) sont : concevoir, organiser et réaliser une collecte de témoignages oraux / trier, inventorier et classer un fonds de recherche comprenant des archives sur divers formats jusqu’à la rédaction du répertoire numérique détaillé / travailler en groupe pour concevoir un projet de valorisation d’un fonds d’archives fictif et le défendre devant un jury d’enseignants. Les autres étudiants devront évaluer les travaux de leurs camarades. Un classement fictif sera réalisé à l’issu. Une synthèse permettra de mettre en lumière les points forts et les défauts des présentations orales.
Camille Berthon, archiviste ONF – « Tri et tableau de gestion des archives »
Le cours proposé aux étudiants du Master s’articule autour du traitement d’un fonds d’archives, depuis le vrac documentaire jusqu’à la production d’un instrument de recherche encodé. Dans le cadre d’un travail étroit avec la MSH, le fonds proposé sera traité dans un premier temps par l’ensemble de la promotion, le tout en semi-autonomie ; l’objectif étant d’arriver à la production d’un inventaire sommaire au terme des 24 heures d’enseignement. En parallèle à cela, et afin de familiariser les étudiants aux enjeux du numérique (et particulièrement à la rétroconversion d’instruments de recherche papiers), une formation à l’encodage en XML-EAD et à l’utilisation du logiciel Oxygen sera proposée. Au bout des 6 heures, les étudiants de chaque groupe auront acquis les bases théoriques et pourront restituer leurs connaissances avec le cas pratique qu’offre le plan de classement en cours d’élaboration.
Bibliographie : Westeel, Isabelle (dir.) et Aubry, Martine (dir.), La numérisation des textes et des images : techniques et réalisations, Actes des journées d’études organisées à la Maison de la Recherche les 16 et 17 janvier 2003, Éditions du Conseil scientifique de l’Université Charles-de-Gaulle – Lille 3, Lille, 2003.
Jean-François Bissonet (AD 89), La description archivistique : normes et méthodologie
La description archivistique permet d’offrir au public des archives un point d’entrée vers les fonds et les documents qu’ils renferment. Il s’agit de l’un des cœurs de métier de l’archiviste, encadré par un corpus de normes internationales ainsi que par des pratiques issues de l’archivistique française. Cette intervention aura pour but de transmettre les éléments théoriques et méthodologiques nécessaires pour aborder le classement des documents, l’analyse archivistique et la rédaction des instruments de recherche. Après avoir défini les concepts clefs de l’archivistique nécessaires à la compréhension des normes, nous effectuerons une lecture de celles-ci, en insistant sur la description des producteurs d’archives (norme ISAAR(CPF)), et sur la description des unités documentaires (norme ISAD(G)). Dans une seconde partie, nous aborderons les règles de présentation des instruments de recherche, la rédaction et la ponctuation des analyses archivistiques, ainsi que les règles d’indexation.
Bibliographie : Association des Archivistes français, Abrégé d’archivistique, 4e éd., Paris, Association des Archivistes français, 2020, 348 p.
[Une lecture indispensable ! Voir notamment les chapitres IV (Classement et cotation), V (Analyse et indexation) et VI (Instruments de recherche : la normalisation au service de l’accessibilité des ressources).
Claire Sibille-de Grioüard, Marcel Caya, Traitement des archives définitives, Association internationale des archivistes francophones, 2011 [En ligne ; module 6 du cours d’archivistique diffusé par le Portail international archivistique francophone :
https://www.piaf-archives.org/se-former/module-6-traitement-des-archives-definitives].
François Guinchard (AM Besançon)
Tri et tableau de gestion des archives: Introduction à l’administration territoriale à l’usage de l’archiviste
Edouard Bouyé : AD 21
Pratiques, manipulations et inventaires des archives (6ARCU1S3) E. Bouyé
Flora Beaumann (AD Doubs)
Conservation et restauration des archives