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Thème : Nouvelles normalités, nouvelles pathologies aux différents âges de la vie

Ce Colloque international du Réseau, qui ambitionne de réunir de nombreux professionnels de différents pays, est une réelle opportunité d’échanger autour des recherches qualitatives dont l’épistémologie est psychanalytique, qui sont développées autour de cette thématique, et permettra de mettre ces questions au travail, mais aussi d’ouvrir plusieurs perspectives de recherche par rapport à l’étude du psychisme humain et à ses références psychanalytiques.

Le normal et le pathologique

La question du normal et du pathologique ne cesse d’interroger le praticien comme le projectiviste. Rappelons que Freud avait fondé la méthode psychanalytique à partir de l’idée que le normal pouvait éclairer le pathologique. Mais comment qualifier le normal et le pathologique ? Où se trouve la frontière et comment l’identifier ? Se situe-t-on sur un continuum ou au contraire, face à une certaine discontinuité ? Quels critères ou quels indicateurs adopter pour mettre en évidence ce qui relève de psychopathologies de ce qui relève du fonctionnement normal ? Si certains collègues sont très soucieux de ces points de discrimination, établissant des critères cliniques et symptomatiques précis et intangibles, d’autres se refusent à penser le fonctionnement psychique ainsi, abandonnant toute idée de diagnostic, seulement soucieux de repérer les fragilités et les ressources psychiques. Le public, les patients sont également parfois très sensibles à toute idée de pathologisation, vécue comme disqualification des personnes et des modes de vie. Le dialogue sur les troubles est parfois impossible, emportant avec lui toute possibilité de réflexion sur la souffrance psychique individuelle et le malaise des collectivités.

Démarche psychologique et psychopathologique

De fait, à ces questions inhérentes à la démarche psychologie et psychopathologique s’ajoute une interrogation plus anthropologique : les mutations sociétales rapides que traversent toutes les communautés humaines actuellement ont-elles un impact sur l’apparition de nouvelles formes de pathologies ou les formes connues de pathologies évoluent-elles, se modifient-elles sous la pression des mutations sociétales ? Sommes-nous en face de deux phénomènes concomitants ?

Les méthodes projectives

Dans ce cadre, tout en veillant à ne pas confondre la réalité événementielle et la réalité psychique, les méthodes projectives constituent un formidable outil pour tenter d’aborder ces questions. Le Rorschach, le test le plus utilisé au monde, et ce, encore aujourd’hui, parfois utilisé conjointement avec le TAT (ce que recommande l’École française), permet, outre de dégager unéventuel diagnostic, de procéder à une évaluation clinique fine des modalités de fonctionnement psychique. Dans ce cadre, l’évaluation diagnostique et l’appréciation dynamique du fonctionnement psychique tiennent compte de deux hypothèses, à savoir : l’existence d’un socle psychique commun, c’est-à-dire une possible universalité de l’inconscient – au delà des formes qui le construisent -, retrouvée au travers de tendances générales, à l’appui d’études projectives à échantillons conséquents, et celle de la singularité, reflet de la
subjectivité de chacun, qui apparait au travers d’études de cas.

 

La Commission d’Organisation du Colloque remercie tous les membres du réseau qui ont contribué à la réalisation du colloque et tous les participants.

Le Réseau réunit des chercheurs de onze pays (Algérie, Argentine, Belgique, Brésil, Canada, France, Italie, Liban, Suisse, Togo, Turquie.

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