Lilia MESSOUSSA
Cette semaine c’est au tour de Lilia Messoussa de se présenter. Bonne lecture !
Présente-toi
Bonjour, je m’appelle Lilia Messoussa et je viens d’avoir 23 ans. Je viens d’une petite ville industrielle, Le Creusot (Schneider) située en Saône-et-Loire (71) mais j’ai effectué la plus grosse partie de mes études à Dijon. Post bac, étant assez indécise sur le choix d’une branche spécifique, j’ai alors décidé de commencer par une licence AES (Administration Economique et Sociale) qui a su m’apporter la polyvalence souhaitée. Puis, dans une logique de continuité et ayant un fort attrait pour le domaine juridique, j’ai poursuivi dans le même master, en optant pour le parcours AGT (Administration et Gestion des Territoires)
Dans le cadre de ce M1, j’avais effectué un stage à la CUCM (71) au sein du service Affaires Juridiques, Commande Publique et Assemblée. Une autonomie et des responsabilités m’avaient été confiées puisque je remplaçais un agent. Bien que l’immersion dans la cellule juridique fût une très bonne expérience, ma curiosité et mon envie de me rapprocher du « centre décisionnel » me poussait vers le pôle finances.
Je suis actuellement en M2 FCTG (Finances des Collectivités Territoriales et des Groupements)
Mon parcours a été assez atypique cette année : j’ai tout d’abord commencé une alternance au sein d’un cabinet de consulting, SIMCO, basé à Paris. Puis j’ai repris une autre alternance dans le service finances de la ville de Châtenoy-le-Royal (71)
Pourquoi avoir choisi ce master ?
Paradoxalement, les finances n’étant pas mon domaine de prédilection, j’ai tout de même opté pour ce M2. En effet, j’ai le goût du challenge et j’aime par-dessus tout la versatilité.
Les finances représentent le socle la base ; aucun projet ne peut être acté sans les ressources nécessaires. Il est intéressant de voir la manière dont les autres pôles gravitent, s’articulent autour de celui-ci.
En outre, le paysage financier et législatif des finances locales est en constante mutation, ce qui implique d’être informé de la moindre actualité afin de se tenir à jour.
D’un point de vue pragmatique, le combo juridico-financier est plus qu’utile et recherché sur le marché. Ce master était donc le plus enclin à répondre à mes attentes, au vu de ce constat.
Quelles sont tes matières préférées ?
Ayant une forte appétence pour les langues, l’Anglais m’a séduite avec la possibilité de passer la qualification du BEC (Business English Certificate) de Cambridge. Je suis très ouverte aux éventuelles perspectives professionnelles à l’Etranger…
« L’interventionnisme économique » fut également instructif au niveau de certains rouages/mécanismes concernant les subventions et les Aides d’Etat.
Et pour se recentrer stricto sensu aux finances, la matière « Stratégie Financière » fut la plus intéressante selon moi puisqu’à l’aide de ratios spécifiques, elle permet de dresser et de visualiser l’état de santé financière de telle ou telle structure. Inutile de dire que cette démarche est substantielle avant d’effectuer certains choix cruciaux (par exemple le recours à l’endettement pour le financement de x projets)
En effet, j’ai la conviction qu’une bonne rétrospective en complément d’un esprit visionnaire est gage de sureté.
Est-ce que cela te plait -il pour le moment ?
Etant donné qu’il nous reste deux semaines de cours, il est un peu trop tard pour dire non haha. Plus sérieusement, je trouve que le programme est assez complet et qualitatif dans la mesure où nous avons beaucoup d’intervenants issus de différents horizons, qui viennent nous apporter leur expertise. Ce n’est pas le cas dans tous les masters, et celui-ci a le mérite d’être très professionnalisant et inspirant !
Qu’est-ce que tu penses du rythme alternance cours ?
Le rythme que nous avons est nécessaire surtout dans un M2. A l’issue d’un bac + 5, on se doit d’être opérationnel de suite. De plus, certains « soft skills » notamment ne s’acquièrent que sur le terrain et ne s’apprennent pas à l’école. L’Université nous instruit sur diverses thématiques qui servent de fondation à notre parcours mais il faut voir au-delà de cet aspect, et renforcer sa culture personnelle ainsi que son expérience professionnelle.
L’alternance est également un bon moyen de cerner ses faiblesses, trouver des axes d’amélioration mais aussi de se féliciter pour certaines de nos prouesses.
Nous avons conscience que le marché du travail est un lieu dans lequel il est assez difficile de faire sa place, surtout directement à la sortie des études. C’est pour cette raison qu’il faut se démarquer et quoi de mieux qu’un M2 pro. L’alternance nous permet de mettre un pied dans la vie active, d’être en immersion et aussi de trouver du sens à ce qu’on l’apprend. A contrario, cette compréhension serait beaucoup plus difficile voir quasi impossible si nous n’avions pas l’occasion d’allier théorie et pratique… les deux étant complémentaires.
Quelles sont les missions de ton alternance ?
Initialement j’étais apprentie consultante en finances locales. Ayant un bon sens relationnel, SIMCO m’avait offert une certaine ambivalence en m’affectant à la fois à ce pôle et dans le à la fois dans le pôle consulting. Le rythme était assez intense mais passionnant.
Actuellement, Châtenoy-le-Royal me forme en tant que collaboratrice financière. Pour l’instant, je m’occupe principalement de la gestion budgétaire et financière (suivi comptable et financier, analyse de tableaux de bords etc), de la veille juridique financière, de la gestion administrative (notamment en ce qui concerne les dossiers de subventions) et de l’assistanat au service marchés publics.
Mais ayant l’envie d’en apprendre plus et montrant mon implication, je n’hésite pas à solliciter mes collègues et encadrants sur d’autres thématiques (passation de marché public, gestion des assurances/sinistres, FCTVA…)
Dans quel secteur voudrais-tu continuer ?
Honnêtement, je ne suis pas hermétique à une énième bifurcation. Certains pourraient y voir là une marque d’indécision ou encore une preuve d’inconstance mais loin de là. J’ai la conviction qu’il faut savoir saisir les opportunités qui se présentent à nous et surtout ne pas avoir peur de sortir de sa zone de confort !
Le domaine des finances est tellement large qu’il est difficile pour moi de se projeter avec exactitude.
Je pense qu’il faut avoir l’envie d’entreprendre, d’accomplir des choses et ne pas se laisser se brider par sa peur de l’échec.
Si tu devais te définir avec 3 qualités quelles seraient t’elles ?
Mon entourage me décrit comme une femme décisionnaire, ambitieuse et persévérante.
Pour finir peux-tu décrire le M2 FCTG pour donner une idée aux futurs membres ?
Concernant la spécialisation, la formation assurée est gage d’excellence, à condition de fournir le travail nécessaire. Le rythme n’étant pas forcément évident à assumer sur la longévité de l’année, et nos encadrants en ont conscience.
C’est pourquoi quelques évènements sont organisés, notamment par l’association, dans le but de garder une bonne ambiance et de renforcer la cohésion, l’esprit d’équipe de la promo. C’est également l’occasion de développer son réseau professionnel.
Concernant les débouchés, elles sont multiples et variées, tant dans le public que dans le secteur privé. En effet, certains choisissent les collectivités avec la fameuse voie des concours, bien qu’il soit tout à fait possible de commencer sa carrière en tant que contractuel. D’autres se dirigent dans des cabinets de conseil ou encore dans des établissements bancaires… Les plus courageux ou les plus fous peuvent encore opter pour le chemin de la thèse !