Exposition « Imprimer la légende { Print the legend } du Western ? »

« Je ne vais vers l’est que forcé. Mais dans l’autre direction, je me sens libre.
C’est vers l’Oregon et non vers l’Europe que j’ai besoin de marcher. »
Henry D. Thoreau

La Conquête de l’Ouest américain a autant à voir avec l’histoire qu’avec l’imaginaire.

Elle a donné naissance à un grand récit alimenté par un grand nombre de mythes. Cette écriture a été forgée par un discours nationaliste et une « culture western » diffusée massivement par la littérature, le cinéma et la bande dessinée.
La légende de l’Ouest n’est pas née à partir de l’histoire de la conquête de l’Ouest. Elle a été contemporaine de cette conquête. Certaines représentations ont servi d’activateurs de l’esprit de conquête quand l’Ouest était associé aux pionniers héroïques, à la ruée vers l’or, synonyme d’enrichissement rapide à la mesure de l’effort fourni, aux affrontements entre cowboys et Indiens, les premiers « civilisant » les seconds, aux étendues désertiques à traverser et comme à conquérir. L’Ouest était l’avenir, le bilan d’une destinée individuelle et collective où peuvent cohabiter le succès et l’échec. La réalité a été bien souvent inférieure à la légende. Lorsque l’histoire de cette marche à l’Ouest a débuté, à la fin du XVIIIe siècle, il s’est d’abord agi d’une frontière à traverser avant de la déplacer, d’un espace à dominer, de missions et de projets à accomplir.
Si les colons originaires d’Europe occidentale ne voyaient rien sur les cartes du XVIIIe siècle, l’assaut des représentants des empires coloniaux sur l’espace habité par les nations (Amér)Indiennes. La conquête par les États-Unis est achevée au début du XXe siècle.
La légende parle tout à la fois des rencontres puis des conflits, de mélanges d’Indiens, de colons et de métis, de chasse au bison et de pêche au saumon, du commerce de fourrures, de transports transcontinentaux, mais a longtemps dissimulé des déplacements de populations, des épidémies meurtrières et un véritable génocide culturel.
Toutes ces histoires font la richesse du Far West. Elles ne doivent pas perpétuer d’imprimer seulement la légende.

Exposition dans le cadre de la manifestation Patrimoine écrits du 2 septembre au 3 novembre 2024

Pauses Culture

« Le « Far West » dans l’art américain, Images et textes, XIXe et XXe siècles »
par Hélène Gaillard, Maîtresse de conférences (INSPE de Bourgogne), Centre Interlangues UFR Langues et Communication université de Bourgogne
12h50 Site universitaire

Jeudi 19 septembre
Jean-Jacques Audubon, artiste explorateur, naturalisme pictural et découverte des nouveaux territoires

Jeudi 10 octobre
Thomas Cole et le romantisme de la Wilderness

Jeudi 24 octobre
Grant Wood et le retour aux sources du régionalisme américain

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