Exposition du 5 mars au 27 juin 2019
Né à Mâcon en 1790, Alphonse de Lamartine a vécu sa jeunesse à Milly, épris de nature, entouré de chiens. De retour de voyage, le vieux griffon Azor, comme le chien d’Ulysse, l’a « pressenti et flairé à distance », s’est « élancé sur la planche, et « [le dévore] de joie au milieu de l’indifférence générale » au débarcadère à Mâcon.
Dans son exil en Haute-Savoie, un chien errant l’a aidé à supporter la solitude. « Partout où il y a un malheureux, Dieu envoie un chien » écrira-t-il.
Pour témoigner de son affection, Lamartine offrait des chiens.
« Au fond, il n’aime que ses chiens » a confie son épouse, Mary-Ann Birch.
Le Chien est un « familier » dans l’œuvre littéraire de Lamartine. Jocelyn dit à son chien Fido sa confiance : « Ne crains pas que de toi devant Dieu je rougisse ! »
Le 24 septembre 1845, devant le Conseil général de Saône et Loire, Alphonse de Lamartine prend position contre le projet d’une taxe sur les chiens, « impôt presque immoral, impôt sans intelligence, sans miséricorde et sans entrailles ; véritable impôt sur le sentiment, qu’on pourrait appeler, sans vous faire injure, une dîme sur le cœur du peuple ! »
Avec ce discours, il a été la voix du Chien dans le débat politique.