L’année du 80e anniversaire de la « Libération » de la France rappelle l’action des maquis en France. En Saône-et-Loire, le maquis de Sylla, dans la commune de Martigny-le-Comte, a été actif de juillet à septembre 1944.
L’organisation et les combats de ce maquis peuvent être établie grâce aux « mémoires » de l’un de ses acteurs, André Barraud, lieutenant commandant de la 2e compagnie.
Comment et pourquoi André Barraud est-il devenu Résistant ?
Avant de « prendre le maquis », André Barraud s’est passionné dès son plus jeune âge pour la Gymnastique. Il en est devenu un moniteur passionné, bénévole désintéressé selon l’esprit olympique.
Fils d’ouvrier-mineur de Montceau-les-Mines et petit-fils de paysans de Martigny-le-Comte, exemple d’une ascension sociale dans la « méritocratie républicaine », il a retrouvé son emploi aux Houillères de Blanzy après avoir été un combattant particulièrement actif de septembre 1939 jusqu’à la défaite militaire française durant l’été 1940.
Faisant de la formation professionnelle son métier, il a enseigné l’organisation du Travail et transmis les règles de sécurité, indispensables à l’ouvrier mineur.
Membre d’un groupe de résistance interne aux Houillères, le Mouvement ouvrier de Résistance des mines de Blanzy (MORB), André Barraud a transposé comme commandant au maquis de Sylla les règles de l’encadrement militaire.
Recevant de nombreuses marques de reconnaissance à partir des années 1950, il a voulu témoigner au soir de sa vie de sa pratique de gymnaste et au nom du « Devoir de mémoire » de son engagement comme Résistant.
En homme de caractère à l’esprit volontaire, la voie rectiligne qu’il a tracée s’éclaire au travers de l’affirmation du philosophe Emmanuel Mounier : « L’homme ne va bien que là où il va avec tout lui-même ».
