Exposition « L’Art de la Préhistoire : que d’émotions ! »

Depuis le XIXe siècle, un faisceau d’émotions entoure la Préhistoire.
En 1857, le pionnier de la Préhistoire Jacques Boucher de Perthes (1788-1868) évoquait « une émotion de bonheur » fruit de la découverte et du constat du « passage sur la terre de ces hommes dont tant de siècles nous séparent ».
Avec la multiplication des « inventions » ou mises au jour de sites et d’objets, l’émotion s’est répétée et renouvelée, sa palette s’élargissant à l’ensemble de tout ce que les nouvelles investigations et fouilles archéologiques peut donner à voir et ressentir.
La découverte en 1998, dans une grotte de la vallée de Lapedo au Portugal,d’une tombe contenant un squelette d’enfant de quatre à cinq ans ayant vécu il y a 24 500 ans avant notre ère en est un exemple.
Outre le vertige provoqué par les milliers d’années depuis sa mort, qui nous séparent de lui, ce qu’il a pu être et ce avec quoi il a été enseveli touchent et émeuvent tout en stimulant l’effort de compréhension de la recherche.
Par certains de ses traits anatomiques, caractéristiques d’un Néandertalien ou typiques des premiers hommes modernes, « l’enfant de Lagar Velho » suggère le résultat d’un métissage entre populations.
Enveloppé d’un linceul et recouvert d’ocre, placé sur le dos avec la tête et le corps légèrement tournés vers la gauche, les mains le long du corps, les pieds serrés, il témoigne de la délicatesse et du soin portés à sa sépulture. Le port d’une coiffe décorée avec des canines de renne et autour du cou un pendentif en coquille percée révèlent une certaine esthétique. Les deux bassins de renne et la dépouille d’un jeune lapin déposés près de lui qui pourraient avoir été des offrandes suggèrent une dimension spirituelle et religieuse.
« L’enfant de Lagar Velho » donne à entrer dans « l’Art préhistorique » et les émotions qu’il suscite.

Exposition dans le cadre de la manifestation Patrimoine écrits du 1er septembre au 31 octobre 2025

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