Christophe THOMAZO, géologue à l’Université de Bourgogne, s’intéresse à la Terre primitive et aux premières traces de vie sur terre, avec des remises en cause récentes de la chronologie de certains événements majeurs. Rencontre.
Sur quoi travaillez-vous ?
Je m’intéresse à l’étude des cycles biogéochimiques actuels et passés. Nos travaux récents ont montré que la quantité d’oxygène dans l’océan et dans l’atmosphère terrestre influence largement les cycles biogéochimiques de l’azote, du carbone et du soufre.
On imagine qu’un géologue étudie les roches avec une approche physique et chimique. Mais vous intéressez-vous au vivant, et à son évolution ?
Pour différentes périodes de l’histoire de la Terre, nous cherchons, à mieux caractériser les impacts de fortes variations de la concentration en oxygène des océans sur ces cycles biogéochimiques. Cela permet de mieux comprendre les relations qui existent entre les cycles biogéochimiques et, en effet, de mieux saisir l’évolution de la biodiversité.
Les recherches géologiques sont anciennes. Quelles sont les nouvelles questions que peut se poser un géologue au XXIe siècle ?
Plus spécifiquement, nous tentons de poser de nouvelles contraintes sur des problématiques comme par exemple « Quand et comment l’oxygénation de la Terre a-t-elle influencé les cycles biogéochimiques du carbone, de l’azote et du soufre ? » ou encore « Comment la productivité et le cycle du carbone réagissent-ils à un manque d’oxygène en milieu océanique ? ».
Retrouvez l’univers scénographié de la Terre primitive et les géologues à partir de 18 heures à la Maison des Sciences de l’Homme.
Cerise sur le gâteau : l’espace « spécial enfants » !