« La recherche, c’est vraiment épanouissant ! J’aime mon travail et j’aime transmettre ! »
L’ enthousiasme de Patrick BONIN, chercheur en psychologie cognitive, est communicatif. Et pour prouver que « lorsqu’on fait de la recherche, on est ensorcelé comme des petits enfants », il sera présent à la Nuit Européenne des Chercheurs pour partager ce « sortilège » avec vous.
La psychologie du XXIe siècle sera darwinienne.
Patrick BONIN travaille notamment sur la mémoire, dans une perspective dite « évolutionniste ». Certains traits sont contenus dans les gènes, mais il y a une évolution et une adaptation, y compris sur le plan psychologique. Un exemple : à l’époque des chasseurs-cueilleurs, le lion constituait un danger pour l’homme, donc le cerveau a enregistré : « ce qui vit et qui bouge » est important car potentiellement dangereux. La mémoire se souvenait donc davantage des êtres animés que des choses, inanimées.
Or, l’homme a évolué. Dans notre société, la voiture (qui ne vit pas) est devenue plus dangereuse que le lion. La mémoire se souvient-elle donc davantage des choses inanimées que des êtres animés ? Et bien non ! Le cerveau a « capitalisé » les peurs archaïques et les peurs modernes : il a la mémoire des peurs anciennes, mais s’est adapté aux peurs modernes. Ainsi, la génétique offre des potentialités mais elle ne dirige pas un destin.
Pour ce Professeur de psychologie cognitive, les perspectives « darwiniennes » en psychologie apportent une vraie plus-value par rapport à la psychologie traditionnelle. Son pari ? « C’est la psychologie du XXIe siècle ! ».
De l’idée au mot
Ses recherches portent également sur le langage. Ainsi, Patrick BONIN proposera une mini-conférence ludique de 20 minutes lors de la « Nuit » et vous amènera à réfléchir sur le passage de l’idée au mot : la route est-elle simple ? Tortueuse ? Y a-t-il des « bugs » ? C’est pour y répondre qu’il vous donne rendez-vous !
Retrouvez Patrick BONIN à l’amphithéâtre de la Maison des Sciences de l’Homme à 18h30 et 20h30.