Comme dans 11 autres villes en France et des centaines de villes en Europe, la 12e Nuit Européenne des Chercheur.e.s a illuminé le campus de l’université de Bourgogne vendredi 29 septembre. Un beau succès, puisque plus de 70 chercheurs et 2000 visiteurs ont répondu à l’appel au coeur d’une scénographie originale, dans une ambiance festive, en relevant les défis du thème 2017 « IMPOSSIBLE ?»
IMPOSSIBLE… de découvrir un univers de recherche en 8 minutes « top chrono » ?
Pas avec le speed-searching. Vrais scientifiques, faux agent : au jeu du « qui est qui ? », de belles rencontres variées et minutées !
IMPOSSIBLE… de prendre le pouls de la ville ?
Pas avec MarrakAir, laboratoire virtuel qui modélise l’espace urbain pour observer les impacts environnementaux des véhicules sur la qualité de l’air.
Et deslycéens qui prennent contact avec les chercheurs pour poursuivre les discussions après la « Nuit »… c’est possible !
IMPOSSIBLE… cellules immortelles ?
Pas avec Henrietta Lacks, aujourd’hui décédée mais dont les cellules tumorales sont toujours vivantes et utiles aux chercheurs !
Regarder ses propres cellules au microscope, boire du (faux) sang : les petits vampires d’un soir ont découvert la biologie de façon insolite !
IMPOSSIBLE… transition énergétique ?
Pas avec les avancées techniques et sociétales ! Et vous, êtes-vous prêts ?
IMPOSSIBLE… la vie en dehors du système solaire ?
Ce n’est pas ce que pensent les astronomes qui traquent les possibilités de vie dans l’univers !
Passionnés, passionnants, ils ont fait voyager le public à des dizaines d’années-lumières !
IMPOSSIBLE… de vivre sans monnaie ?
Oui, selon les économistes qui ont fait sauter la banque, entre carnet de chèques et bitcoins !
IMPOSSIBLE… de vivre sans utopie ?
Les enfants ont leurs idées…
IMPOSSIBLE… de séparer l’instrument de musique de l’interprète ?
Plus maintenant : les chercheurs-compositeurs s’emparent des avancées technologiques et se jouent des frontières.
La preuve avec l’étonnant « Toucher », œuvre pour theremine, ordinateur et dispositif de spatialisation sonore.
IMPOSSIBLE… de voir la ville sous la forêt ?
Pas avec les archéologues de Bibracte qui explorent la capitale des Eduens avec les outils du XXIe siècle. Et demain ? Sera-t-il possible de connaître tous les secrets de la ville gauloise ?
IMPOSSIBLE… d’opérer sans bistouri ?
Pas selon les médecins-chercheurs qui suivent le sens de l’histoire avec des gestes « mini-invasifs » guidés par l’imagerie.
Une révolution est en marche… et l’amphi bien rempli !
IMPOSSIBLE… de faire fonctionner sa mémoire comme à l’Âge de pierre ?
Réponse sur place avec un psychologue. Aurait-il posé la question aux hommes préhistoriques ?!?
IMPOSSIBLE… de participer à de vraies expériences scientifiques ?
Pas à la « Nuit » où des centaines de visiteurs ont pu découvrir les enjeux et le déroulement concret de vraies expériences scientifiques ! Diffusion des idées, sport sans stéréotype, expérience zen, énigmes et casse-têtes… la recherche dont vous êtes le héros, c’est à la « Nuit » !
IMPOSSIBLE… de mêler art et science ?
Non, et surtout pas pour les enfants qui ont pu découvrir activement l’œuvre du peintre Jean Messagier à l’atheneum ou encore participer à une oeuvre participative.
Et, oui, les recherches culturelles sont… POSSIBLES !
IMPOSSIBLE… de s’ennuyer à la Nuit Européenne des Chercheur.e.s ?
Difficile en tous cas, entre déambulations, rencontres, échanges et un joli concert jusqu’au bout de la nuit !
Merci à tous ! et … IMPOSSIBLE de ne pas se donner rendez-vous dans un an, puisque les universités de Bourgogne et de Franche-Comté vont à nouveau postuler à l’appel à projet européen pour les Nuits des Chercheurs 2018. On croise les doigts car plus rien n’est impossible !
Merci à Vincent Arbelet , Vincent Boudon, Pierre Ancet et Lionel Maillot pour les photos.