Sol Eau Milieux Environnement

Un master en Sciences de l'Environnement à Dijon

Chronique d’une année de césure en Nouvelle-Zélande #3

Suite et fin l’expérience de Clara en année de césure en Nouvelle-Zélande.

Cette étude a commencé un an et demi plus tôt, et comprend douze fermes, six régénératives pairées à six conventionnelles, réparties dans l’ile du Sud. Plusieurs parties avaient déjà été effectuées, comme la mesure de concentration de carbone dans le sol, le taux de nitrates, étude de taille des agrégats… Pour ma part, je me suis occupée du pan entomologique ! Je n’avais aucune compétence officielle là-dedans puisque j’ai une formation géologique et hydrologique mais ça me passionnait depuis toujours. Grâce à de la bibliographie sur internet et dans les livres, j’ai pu assurer le travail et considérablement augmenter mes connaissances sur le sujet. Ce qui était intéressant aussi c’est que j’ai pu mener l’étude de A à Z ; biblio, choix du protocole, expérimentation, etc… En étant un minimum encadrée quand même évidemment !
Mon objectif a été de faire des récoltes d’insectes sur le terrain, dans chacune des fermes, et d’ensuite comparer leur nombre et leur diversité entre chaque paire en laboratoire, pour ainsi noter une potentielle hausse quand on est en présence d’un management régénératif.

Chronique d’une année de césure en Nouvelle-Zélande #2

En cette fin de semaine, voici l’épisode 2 racontant l’expérience de Clara en année de césure en Nouvelle-Zélande.

A mon arrivée, gérer la barrière de la langue a été assez compliqué. Les « kiwis » comme on appelle les habitants de Nouvelle-Zélande, ont un accent très prononcé et difficile à comprendre pour une française qui a fait de l’anglais juste à l’école ! J’étais un peu paniquée car quand on me parlait je ne comprenais presque rien. Mais je dois dire que finalement j’ai beaucoup progressé, ça va très vite. Que ce soit dans les conversations communes mais aussi dans le jargon scientifique et fermier.

Le projet dans lequel j’ai pu travailler était sur l’agriculture régénérative. C’est une forme d’agriculture vers laquelle un certain nombre de fermiers conventionnels (notamment fermes laitières et moutons/brebis) veulent basculer. Pour moi, je dirai que c’est de la permaculture mais à grande échelle. Mais plus spécifiquement, elle consiste notamment à utiliser plusieurs espèces de plantes dans les pâturages, aucun produit chimique, toujours garder le sol couvert et avec des racines vivantes, intégrer le bétail et pour finir retourner le sol le moins possible.

 

 

Cette transition se fait progressivement en Nouvelle-Zélande en prenant de plus en plus d’ampleur. En effet, les fermiers qui y sont arrivés encouragent ceux qui veulent tenter (regroupement, meeting, associations). Economiquement cela peut fait peur ; peur de perdre du rendement, etc. Mais grâce à ceux qui y sont arrivés, ils ont une confirmation de la réalité de la chose. De plus, notre rôle à nous est d’apporter des données et preuves scientifiques qui montre les bienfaits d’une telle transition, que ce soit pour le sol, la faune mais aussi psychologiquement pour les fermiers.

 

Chronique d’une année de césure en Nouvelle-Zélande #1

Nous vous proposons une série d’articles retraçant l’expérience de Clara, étudiante du Master SEME, qui a décidé de tenter l’aventure d’une année de césure avant de commencer sa première année dans le Master Sol, Eau, Milieux, Environnement à l’Université de Bourgogne.

Voici la première partie du récit de Clara

À la sortie de ma licence en géologie et hydrologie à l’université de Montpellier, je me suis inscrite dans le M1 SEME, sauf que je n’ai pas commencé ce master classiquement… En effet, je ne l’ai toujours pas commencé à l’heure actuelle car j’ai décidé de tenter « l’année de césure » avant de l’intégrer. Quésako ? C’est un peu comme une année sabbatique ; possibilité de voyage, aide humanitaire, création de projet personnel… sauf qu’ici, ayant suivie une démarche administrative d’inscription spéciale et ayant été acceptée dans le master SEME, ma place est réservée pour mon retour et je bénéficie du statut étudiant comme une année d’étude classique.

Mon objectif durant cette période était de partir à l’étranger pour l’expérience culturelle et linguistique, mais aussi de réaliser un stage de recherche pour acquérir un peu d’expérience et affiner ma direction professionnelle. J’ai donc choisi de partir en Nouvelle-Zélande, d’une part car c’est un pays anglosaxon qui a une très bonne réputation concernant l’accueil des « backpackers » (les voyageurs en sac à dos) donc plutôt pas mal pour un premier voyage seule, et aussi car sa nature et ses paysages sont à couper le souffle.

J’ai voulu m’y prendre à l’avance pour dégoter un stage, plusieurs mois avant de partir. Ma méthode a été assez simple et a fonctionné. J’ai tapé sur Google des mots clés comme « research center », « soil health » et plusieurs sites sont apparus. Après avoir regardé plusieurs organismes de recherche, j’en ai repéré un qui me donnait envie. Le site contenait toute la liste des personnes travaillant là-bas ainsi que leur spécialité. J’ai donc trouvé les coordonnées d’une chercheuse qui m’intéressait et lui ai envoyé par mail une demande de stage, ainsi que mon CV en anglais et une lettre de motivation expliquant mon projet et mes centres d’intérêts. Pas de réponse pendant plusieurs semaines… je pensais que c’était foutu. Mais finalement, un jour je reçois une réponse d’une autre chercheuse (la première ne souhaitant pas de stagiaire, elle avait fait circuler mes coordonnées au sein de l’entreprise) qui était très intéressée. Après quelques rdv par skype et mails, le stage était arrangé pour 4 mois à partir de novembre 2019 à Manaaki Whenua dans la ville de Christchurch.

Restitution école de terrain environnement (M1SEME)

Jeudi 30 janvier, l’ensemble des étudiants de la promotion du M1SEME était attendu à Anost pour présenter leurs principaux résultats obtenus lors de leur semaine de terrain dans la Morvan du 14 au 18 octobre 2019 (UE4-Ecole de terrain).

Ils ont été chaleureusement accueillis, par le conseil municipal et les habitants, dans la salle de cinéma d’Anost. Après une présentation d’environ 1h, s’ensuivit un échange sous la forme de questions ouvertes avec les habitants. La soirée s’est poursuivi par un verre offert par la mairie d’Anost. Cette restitution était également l’occasion pour les étudiants de s’expérimenter avec succès à l’exercice d’une présentation en public.

L’atelier de mise en situation professionnelle

Mercredi 15 janvier les étudiants de 2ème année du Master SEME ont présenté les principaux résultats de leurs travaux réalisés dans le cadre de l’atelier de mise en situation. Cette année, la commande portait sur l’état des lieux de la qualité des eaux superficielles et souterraines du territoire de Dijon Métropole, dans le cadre du projet national TI (Territoire Innovant) « Dijon alimentation durable 2030 ».

Quatre équipes projets ont travaillé d’octobre à décembre sur les thèmes:

  • Impact des pratiques agricoles sur la qualité des eaux de surface de Dijon Métropole
  • Impact des pratiques agricoles sur la qualité des eaux souterraines de Dijon Métropole
  • Evolution du climat: gestion de la ressource en eau et compatibilité des pratiques agricoles sur le territoire de Dijon Métropole
  • Identification de zones ateliers vulnérables aux modifications des pratiques agricoles

 

 

Ecole de terrain environnement, Anost Morvan – 2019

Cette année, l’école de terrain des étudiants de première année du Master SEME s’est déroulée du 14 au 18 octobre 2019 sur la commune d’Anost dans le Morvan.

C’était pour les étudiants l’occasion de renforcer et mettre en application leurs notions théoriques et pratiques sous la forme d’une mise en situation dans un contexte d’étude environnementale.

Durant cette semaine de terrain, les étudiants ont abordé par petits groupes (4-5 étudiants) plusieurs disciplines environnementales comme la science du sol, l’hydrologie ou la climatologie. Pour parvenir à leurs objectifs, ils ont procédé à des descriptions et prélèvement de sol, des prises de mesures in situ (pH, humidité, émissions de CO2 par les sols, mesures géophysiques…) ou encore à l’installation de mini stations météorologiques.

Depuis plus de 25 ans…

Le Master SEME est le fruit de longues années d’expérience dans le domaine de l’environnement. Il est l’héritier direct du DESS puis Master « Espace Rural et Environnement – ERE ». Le DESS ERE, créé en 1990, fut parmi les toutes premières filières Bac+5 dans le domaine de l’environnement en France.

La formation s’appuie sur les compétences pluridisciplinaires du laboratoire Biogéosciences (sol, eau, climatologie, écologie) et d’Agrosup Dijon (agronomie, agriculture, économie) pour proposer un enseignement complet, de haut niveau et adapté aux enjeux actuels de gestion de l’environnement.

L’équipe pédagogique est toute entière tournée vers la connaissance du terrain et des pratiques, l’apprentissage de savoir-faire techniques et applicables, l’exigence et la rigueur issue du monde la recherche.

Le Master SEME débouche principalement sur les métiers de conseil et d’expertise en environnement (bureaux d’études, Chambres d’Agriculture, Conservatoires de sites naturels,…), de chargé de mission pour la gestion de l’eau et des milieux auprès des collectivités (syndicats mixtes, com com, PNR, EPTB, …), d’ingénieur et chercheur dans les centres de recherche (Universités, CNRS, INRA, IRSTEA,…)

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