Chercheur·e·s

Les chercheur.e.s ayant participé aux différentes éditions depuis 2014

Histoire de…Thomas, paléontologiste et macroécologiste

Au coeur de l’hiver dijonnais, Thomas Saucède se balade en tee-shirt ! On peut imaginer qu’il a développé une grande résistance au froid en se rendant régulièrement en Antarctique et aux îles Kerguelen. C’est en effet « l’homme venu du froid ». Il a conduit un avion… et il est même resté coincé une semaine dans sa base quand celui-ci est tombé en panne. Il ne transporte pas du courrier, car c’était déjà pris par Antoine de Saint-Exupéry. Mais alors, que va-t-il « faire dans cette galère » polaire ? Chasser les ours ? Construire des igloos ? Pas du tout ! Thomas étudie les oursins et ses « 1001 histoires de recherche » ne manquent pas… de piquant !

À environ 12400 kilomètres de la France métropolitaine et à 3400 km de la Réunion se trouvent les îles Kerguelen (jadis surnommés les « Iles de la Désolation »…). C’est là-bas que Thomas a établi son « labo à ciel ouvert ». Ici aussi, dans ces terres et mers australes que « les effets du changement climatique sont étudiés grâce à un cadre scientifique permettant le suivi des écosystèmes » indique Thomas.

Des scientifiques de différentes nationalités ont traversé les océans « pour venir étudier la distribution de la biodiversité marine et notamment celle de certaines espèces d’oursins ». Thomas étudie leur répartition géographique en fonction de certains facteurs physico-chimiques. Puis, avec ses collègues, il construit des modèles de distribution à plus large échelle.

Il est devenu possible d’identifier les variables qui impactent le plus la répartition des espèces. Un exemple ? Certains oursins peuvent très bien s’adapter à une augmentation de la température, d’autres beaucoup moins. En fonction des modalités du changement climatique, on peut imaginer que ces derniers pourraient être amenés à se déplacer, modifiant ainsi les écosystèmes. Mais ils ne sont pas seuls ! De la même façon, d’autres espèces seront étudiées comme les poissons, les étoiles de mer ou encore les patelles.

En fonction des différents scenarii du GIEC, il sera alors possible de prévoir tout un panel de cartes de présence potentielle future d’espèces. De nouveaux chapitres de l’histoire restent donc à écrire…

Retrouvez Thomas au Vi(d)e-labo (et non vide-dressing de combinaisons !) vendredi 28 septembre 2018 sur le parking de la Maison des Sciences de l’Homme (MSH) de 18 h à 22 h 30.

Portraits de chercheur·e·s #7 et 8 : Thomas Thevenin et Justin Emery

Thomas Thevenin et Justin Emery, géographes, prennent le pouls de la ville !

Parce que ce sont eux qui, avec vous, « font la Nuit », nous vous proposons une série de portraits de chercheur.e.s à retrouver le 29 septembre !

Et si la ville était un organisme vivant avec ses artères, ses globules rouges, ses organes et ses rythmes ? Des géographes et des informaticiens se sont associés pour créer une maquette (vivante ?) pour ausculter la circulation automobile d’un quartier. L’objectif ? Mieux respirer ! Avec MarrakAir, Thomas Thévenin, Professeur au département de géographie de l’Université de Bourgogne (laboratoire ThéMa) et Justin Emery, post-doctorant, prennent le pouls de la ville !

En ville, le trafic routier est l’une des principales sources des émissions de polluants. Le type de motorisation des véhicules, leurs vitesses de déplacements, les restrictions de voies, ainsi que les normes environnementales jouent sur la qualité de l’air que nous respirons en ville. Mais est-il possible de représenter le trafic routier et ses pollutions sous la forme d’un laboratoire numérique?

Impossible de prendre le pouls de la ville?

La multitude de capteurs (comptages, GPS, smartphones…) disséminés dans la ville fournissent l’opportunité de relever les pulsations du trafic routier au cours d’une journée. Le trafic routier s’apparente à un flux sanguin, où le déplacement des véhicules est assuré et porté, au même titre que par les artères, par les infrastructures de transport, tandis que les véhicules jouent le rôle de globules rouges permettant d’alimenter nos organes (les lieux d’activités et de loisirs) en substances qui peuvent alors être des individus ou des marchandises. Sans route, et inversement sans véhicules, il ne peut donc y avoir de trafic routier.

À cette machine cardiaque, il manque un élément essentiel qui est son cœur, c’est-à-dire la machine qui permet de faire circuler, rythmer et pulser les véhicules dans l’espace urbain. Ce dernier élément, qui assure la circulation routière est en très grande partie supportée par nos activités et nos déplacements entre différents espaces (domicile, travail, loisir…) qui sont à l’origine des différents mouvements de la ville.

        

MarrakAir, la ville sous électrodes

Pour relever le défi des dynamiques du trafic routier, il est possible d’observer les pulsations cardiaques d’un patient (la ville) par l’intermédiaire des électrodes (capteurs de comptages) disséminées dans la ville pour ensuite observer les impacts des véhicules sur l’air que nous respirons. Il est ainsi possible de placer la ville sous électrodes, nous donnant alors la possibilité de mieux représenter la dynamique du trafic routier. MarrakAir est un démonstrateur qui propose, à l’aide d’une tablette, d’interagir avec une maquette en 3D animée du quartier de Queliz à Marrakech. Ce laboratoire virtuel rend possible une modélisation de l’espace urbain afin de mieux observer les impacts environnementaux de différents types de véhicules (diesel/essence, scooter/automobile…) sur la qualité de l’airurbaine.

 

Impossible d’améliorer la qualité de l’air en observant la circulation routière ? Quels sont les effets des véhicules diesel sur l’environnement urbain ? Les deux-roues polluent-il plus que les automobiles ? Où se localisent les émissions les plus importantes sur les routes ?

À vous de jouer pour avoir des réponses à ces questions à la Nuit des Chercheur.es de Dijon le 29 septembre 2017, à la Maison des Sciences de l’Homme (MSH) de 18 h à 22 h.

Portrait de chercheur.e #6 : Xavier Delfosse, astronome

Parce que ce sont eux qui, avec vous, « font la Nuit », nous vous proposons une série de portraits de chercheur.e.s à retrouver le 29 septembre !

Xavier Delfosse est astronome à l’Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble. Il vient donc de loin spécialement pour la Nuit Européenne des Chercheur.e. à Dijon… mais de beaucoup plus près que les planètes qu’il étudie, et qui se trouvent à des dizaines d’années-lumières !

Il essaie de répondre avec ses collègues à une grande question qui nous intrigue tous : y a-t-il de la vie en dehors de la Terre, et même, en dehors du système solaire ?

Pour cela, il faut d’abord identifier des « exoplanètes » potentiellement habitables.

Xavier s’intéresse aux exoplanètes, c’est-à-dire les planètes qui sont en dehors du système solaire. Il y en aurait en effet des milliards, notamment autour des « naines rouges », les étoiles plus petites et les plus nombreuses de la Voie lactée qu’il étudie en particulier.

Pour cela, on utilise des techniques de pointe comme HARPS, le « chercheur de planètes par vitesses radiales de haute précision » ou encore SPIRou, un SpectroPolarimètre InfraRouge. Bien sûr, Xavier Delfosse ne travaille pas tout seul mais avec d’autres équipes, partout dans le monde !

Le grand défi qui intéresse également les astrophysiciens est de savoir s’il pourrait y avoir de l’eau sur ces exoplanètes, donc des atmosphères favorables à la vie. L’étape suivante sera de chercher des signes de « vie » en détectant des « biomarqueurs » dans les atmosphères des ces planètes. Mais est-ce que les réactions chimiques sont les mêmes sur ces planètes que sur la Terre? Autrement dit, faut-il détecter les mêmes « biomarqueurs » ? Xavier Delfosse n’en est pas sûr, même s’il a du mal à imaginer d’autres formes de vie.

En tous cas, l’aventure est passionnante !

Alors, venez en discuter avec Xavier Delfosse à la Nuit des Chercheur.es de Dijon le 29 septembre 2017, à la Maison des Sciences de l’Homme (MSH) de 18 h à 22 h.

Et en attendant, écoutez-le en cliquant sur l’image !

Portrait de chercheur.e #5 : Ludovic Desmedt, économiste

Parce que ce sont eux qui, avec vous, « font la Nuit », nous vous proposons une série de portraits de chercheur.e.s à retrouver le 29 septembre !

Economiste, Ludovic DESMEDT étudie les structures monétaires et financières dans une perspective historique. Et c’est passionnant !

Si la monnaie raconte l’histoire des échanges, et que ses formes varient jusqu’à la dématérialisation, elle parle aussi des rapports au pouvoir et aux institutions, des climats sociaux et de l’histoire des peuples : « L’évolution technologique du monnayage n’est jamais sans rapport au pouvoir et à la hiérarchie (…) C’est pourquoi il importe d’appréhender les techniques de monnayage dans leur environnement social et politique » indique Ludovic DESMEDT.

De l’électrum, alliage d’or et d’argent qui était extrait du fleuve Pactole pour être modelé et transformé en pièces dans l’Antiquité, au bitcoin qui explose depuis 2009 et fait trembler les banques…les « routes de la monnaie » sont sinueuses, et passent, entre autres, par la monnaie primitive (barres de sel, fèves de cacao), les crises d’hyper-inflation, des valeurs refuges (comme l’or en cas de crise) ou encore l’invention de la carte bleue.

« IMPOSSIBLE »… DE TROUVER DE NOUVELLES PROBLÉMATIQUE DE RECHERCHE ?

Ce qui passionne le chercheur ? Découvrir de nouveaux cas de grands bouleversements monétaires. Ce fut le cas en Hongrie en 1946, au Zimbabwe en 2008 ou au Vénézuela récemment, mais tous ne sont pas connus ! Parce que « c’est fascinant », il enquête sur « ceux qui ont fait sauter la banque » !

« IMPOSSIBLE »… DE VIVRE SANS MONNAIE ?

Ludovic en est persuadé:  « même si on n’arrive pas à les identifier, il y a toujours des objets ou des idées qui permettent le transfert des richesses ». Dents, coquillages, pièces, billets, chèques… mêmes si rien n’est complètement sûr, une société a besoin de réguler ses échanges. Et pourtant, certains ont tenté de s’en passer, comme en Russie dans les es années 1920.

Photo : Hergé/Moulinsart

« IMPOSSIBLE »… ÉGALITÉ ?

« Les relations monétaires instaurent des relations hiérarchiques entre agents, hier comme aujourd’hui, dans le monde pré- ou post-bancaire. Et ce n’est certainement pas les machines, si ingénieuses soient-elles, qui les aboliront ».

« IMPOSSIBLE »… DÉMATÉRIALISATION ?

« La dématérialisation est très largement un mythe. Certes, historiquement, la frappe des monnaies supposait un processus de transformation de la matière (métal ou papier) qui nécessitait un travail collectif en atelier. Le rôle de plus en plus accessoire des presses rend le processus de monnayage plus abstrait, mais la dématérialisation n’est pas accomplie : le monnayage, même digital, réclame d’intenses dépenses d’énergie, l’utilisation de logiciels, la production de matériels hardwares. L’économie numérique est grandement dépendante de matières diverses, sans lesquelles elle ne fonctionnerait pas. »

POURQUOI LA NUIT EUROPÉENNE DES CHERCHEURS ?

Elle permet de « vulgariser (s)es travaux. On n’est pas simplement fait pour publier dans une revue qui est lue par trente personnes ! La Nuit des Chercheurs est intense, mais les questions du public sont toujours intéressantes ! 

 

Ludovic DESMEDT sera présent à la Nuit des Chercheurs de Dijon le 29 septembre 2017, à la Maison des Sciences de l’Homme (MSH) de 18 h à 22 h.

Portrait de chercheur.e #4 : Vincent-Raphaël Carinola

Parce que ce sont eux qui, avec vous, « font la Nuit », nous vous proposons une série de portraits de chercheur.e.s à retrouver le 29 septembre !

Vincent-Raphaël Carinola est compositeur, donc… musicien. Mais il est aussi chercheur ! Il explore, à travers ses œuvres et sa recherche, les effets de l’évolution des technologies sur la transformation des catégories musicales : la partition, l’instrument, l’interprète, le concert, etc.

 (C) Esther Carinola

En tant que chercheur au CIEREC, il montre comment des œuvres musicales résultent aujourd’hui d’agencements singuliers entre des « organes » (en musique, on parle bien d’organologie) dont les fonctions sont assumées par différents objets techniques. En effet, avec l’intégration des nouvelles lutheries numériques, l’instrument de musique, la partition, voire l’interprète, semblent parfois impossible à situer précisément.

Professeur à l’École Supérieure de Musique Bourgogne-Franche-Comté, il est donc également compositeur. Et… les compositeurs, eux, se jouent des frontières entre ces catégories en inventant des dispositifs originaux ! Avec Philippe Cornus (*), il concocte pour la Nuit Européenne des Chercheurs la conférence-performance « : Composer et interpréter : où finit la partition, où commence l’instrument ? ».

À travers « Toucher », œuvre pour theremine, ordinateur et dispositif de spatialisation sonore, Vincent-Raphaël Carinola et Philippe Cornus offrent un exemple d’exploration de ces nouvelles formes d’écriture et de performance musicale, dans lesquelles la recherche et la virtuosité ne cèdent en rien… à la magie et l’humour !

(*) Percussioniste, Professeur au Conservatoire à Rayonnement Régional de Besançon / Zone(s) de combat (ZDC)

Découvrez la conférence-performance « TOUCHER » à la maison des Sciences de l’Homme (MSH) à 19 h 30 et 21 h.

Portrait de chercheur.e #3 : Jonhattan Vidal, archéologue

Parce que ce sont eux qui, avec vous, « font la Nuit », nous vous proposons une série de portraits de chercheur.e.s à retrouver le 29 septembre !

A la fin du IIe siècle avant notre ère, les Eduens, un important peuple gaulois allié historique de Rome, ont édifié leur capitale fortifiée (ou oppidum), au sommet du Mont Beuvray, dans le Morvan. Dans des maisons modestes ou luxueuses, dans les ateliers et les commerces, la vie s’organisait. Jules César lui-même l’évoque dans ses écrits ! Raisons de plus pour tenter de percer ses secrets…

Un  site de cette importance est un gisement d’informations exceptionnel pour mieux comprendre la vie quotidienne des Gaulois, leurs techniques, leurs pratiques commerciales… Mais cette ville, peut-on la voir ? Hélas non, car au fil du temps, les habitants la délaissèrent pour la moderne ville romaine d’Augustodunum (Autun) et la forêt l’a peu à peu recouverte…

Alors comment explorer les trésors qui se cachent sous nos pieds, et reconstituer le plan général de cette grande ville gauloise ?

C’est le défi de Jonhattan Vidal, archéologue au Centre archéologique européen de Bibracte. En plus de fouilles archéologiques, il utilise différentes techniques qui, combinées, permettent de compléter peu à peu la cartographie de Bibracte.

Impossible… de « voir » une ville sous la forêt ?

Depuis plus d’un siècle, des archéologues de toute l’Europe viennent explorer différents endroits de la ville. Or ils n’ont pu fouiller qu’à peine 10% de sa surface. Jonattan met sa pierre à l’édifice pour mieux « voir » Bibracte ensevelie.

Il se sert des fouilles bien sûr, et donc des plans et relevés des constructions déterrées. Mais il utilise également la prospection géophysique, méthode qui permet de sonder sans creuser, grâce à des mesures magnétiques, électriques ou électromagnétiques (radar). De plus, un scanner laser embarqué dans un avion (LiDAR) a permis de faire un relevé général des microreliefs du terrain, même sous la forêt, pour trouver la trace de constructions passées. Bibracte est en effet l’un des premiers sites archéologiques à avoir bénéficié de cette technologie. Jonhattan s’en réjouit : «  Je trouve fascinant d’utiliser toutes ces technologies sur le terrain pour révéler ce que les yeux ne peuvent voir ! ».

Et ensuite ? Il traite et combine toutes ces données dans des logiciels de cartographie et reconstruit le plan de la ville pour mieux l’étudier…et comparer le site avec les autres oppida d’Europe.

Photos :  Bibracte.fr

Entre objets gaulois et « high-tech » moderne, Jonattan soulève un coin du voile de la « ville gauloise sous la forêt ». Que peut-il révéler ? Demandez-lui, ainsi qu’à ses collègues Andrea Fochesato, Nicolas Delferriere et Vincent Balland le 29 septembre entre 18 h et 22 h à la Maison des Sciences de l’Homme (MSH / GRANDE SALLE).

Portrait de chercheur·e #2 : Romaric Loffroy, radiologue interventionnel

Parce que ce sont eux qui, avec vous, « font la Nuit », nous vous proposons une série de portraits de chercheur.e.s à retrouver le 29 septembre !

Impossible d’opérer sans bistouriv? Plus maintenant… dans certains cas ! En effet, sous le contrôle de l’imagerie, la radiologie interventionnelle permet de réaliser un geste thérapeutique plus précis, plus efficace, moins invasif et moins coûteux que les interventions chirurgicales classiques, tout en réduisant les effets secondaires habituels, les risques et les complications. Et pour le Pr. Romaric Loffroy, « c’est le sens de l’histoire » !

À la place d’une chirurgie abdominale ? Une « simple » piqûre permet de traiter une tumeur grâce à une embolisation ciblée des vaisseaux qui l’oxygènent. Et la technique pourrait s’étendre à beaucoup d’indications…

Selon le Pr. Romaric Loffroy, Chef du Service de Radiologie Diagnostique et Thérapeutique du CHU Dijon Bourgogne et enseignant-chercheur au laboratoire Le2i de l’uB, « l’imagerie explose, et plusieurs spécialités chirurgicales vont évoluer vers les techniques mini-invasives. La radiologie interventionnelle est au centre de cette (r)évolution ! ». Pathologies tumorales, vasculaires ou hémorragiques… les champs d’application sont nombreux et « la technique (scanographie, angiographie, couplage des deux) est choisie en fonction de la pathologie et de l’organe à traiter ». Mieux, elle permet de prédire certains facteurs de réponse à des traitements lourds.

Les frontières du possible sans cesse repoussées

La recherche progresse sur deux fronts : l’amélioration de la qualité des images et les propriétés des agents d’embolisation injectés qui se perfectionnent sans cesse. De nombreux essais cliniques sont en cours pour proposer aux patients de nouveaux traitements mini-invasifs… toujours orchestrés par l’image.

Ce qui était impossible hier (avant les années 1970) est parfois devenu une routine et les « impossibles » d’aujourd’hui sont continuellement repoussés : « certaines techniques deviendront des « gold standards », c’est-à-dire les futurs traitements de référence » se réjouit Romaric Loffroy.

Un petit aperçu en images ?

Vous voulez découvrir cette nouvelle spécialité médicale qui révolutionne la chirurgie ? Alors rendez-vous avec le Pr. Loffroy vendredi 29 septembre à la Maison des Sciences de l’Homme (MSH) entre 19 h et 22 h !

Portrait de chercheur.e #1 Gaëtan JEGO

Parce que ce sont eux qui, avec vous, « font la Nuit », nous vous proposons une série de portraits de chercheur.e.s à retrouver le 29 septembre ! 


Ce n’est pas parce que Gaëtan aime le sang que c’est un vampire ! Il a décidé qu’il serait chercheur depuis qu’il est enfant, et s’il a de grandes dents… c’est pour mieux te soigner, mon enfant ! Gaëtan Jego est un « enquêteur des cellules », et il essaie de résoudre plusieurs énigmes.

La première concerne la « différenciation » des cellules souches en globules rouges, les cellules qui transportent l’oxygène dans notre sang. Les cellules souches sont en effet des cellules un peu particulières qui sont capable à la fois de se multiplier indéfiniment à l’identique, mais aussi de donner naissance à des cellules « différenciées », c’est-à-dire spécifique d’un tissu ou d’un organe, comme les globules rouges. C’est un peu les « mères » de toutes les cellules.

L’équipe de Gaëtan essaie de comprendre comment les cellules souches se différencient, et quelles sont les erreurs qui peuvent être à l’origine de maladies.

Mais Gaëtan s’intéresse aussi au rôle que joue un type particulier de protéines, les Heat Shock Proteins (HSP), dans des conditions au cours différenciation normale, mais aussi dans le cancer. Les cellules cancéreuses sont très résistantes, notamment aux médicaments, et deviennent « trop » immortelles et envahissantes. Leurs alliées ? Les protéines HSP qui les (sur) protègent de la mort cellulaire – d’où leur surnom de « chaperonnes ».

En travaillant sur des lignées de cellules cancéreuses immortelles, et parmi elles les cellules HeLa, Gaëtan essaie de comprendre comment fonctionnent ces protéines HSP, et surtout comment elles peuvent être « inhibées » pour qu’un traitement anticancéreux fonctionne mieux. Et si ces expériences sont menées in vitro (en éprouvettes), les résultats intéressent beaucoup les médecins qui ont commencé à tester ces protocoles chez des patients.

Au carrefour de la vie et de la mort des cellules, Gaëtan côtoie donc l’immortalité pour le meilleur (le développement de la vie) et pour le pire (le cancer). Est-ce qu’il repousse les limites de l’impossible ? Venez lui demander le 29 septembre de 18 h à 22h30 à la Maison des Sciences de l’Homme !

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